Godric's Hollow: Demeure Wellington

Dans le sud-ouest de l'Angleterre se situe Godric's Hollow, un des villages semi-magique les plus connus, où les familles de sorciers vivent parmi des Moldus tolérants et parfois soumis à des sortilèges de Confusion. Le village tient son nom de Godric Gryffondor, suite à la naissance de ce dernier.

Parmi les différentes habitations peuplant le village se trouve la demeure de la famille Wellington. Une maison charmante, agréable et familiale, située dans le coin le plus calme de Godric's Hollow. Elle dégage une atmosphère accueillante, et calme, d'autant plus en Hiver, lorsque la neige recouvre la maison dans une nappe angélique bienveillante, et lors des nuits en général, où les lumières chaudes des intérieurs laissent des rayons de luminosité traverser les rideaux fermés pour enchanter la rue menant à l'habitation. Visuellement, c'est comme un petit coin de Paradis dans lequel on a envie de passer l'Hiver au chaud.

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Dans le village, on parle de la famille Wellington de vastes manières différentes. L'hôte de l'habitation est connue dans le voisinage pour être une femme agréable, sympathique, mais intransigeante en ce qui concerne le bien-être de ses jeunes filles. Elle est une mère seule, et ce n'est un secret pour personne qu'il ne vaut mieux pas tenter le diable avec elle. Mais, de toute manière, il n'y a pas de raison de le faire ! Des choses peuvent être entendues à propos de ses enfants, aussi. Des jeunes filles bien élevées, du moins, lorsqu'elles sont en compagnie de leur maman. Parait-il que l'une d'elles adore transgresser les règles, mais comble du comble, elle ne se fait jamais prendre la main dans le sac. Des histoires, des ragots comme il y en a dans chaque village, à propos de n'importe qui et de n'importe quoi. Mais un sujet revient régulièrement en revanche; celui de la plus jeune Wellington. Une enfant mystérieuse, qui parait-il, ne rassure pas les voisins. Des on-dit probablement exagérés, mais apportant régulièrement des questions sur la mentalité de cette petite fille énigmatique et discrète. Qui sait ?

9h00 du matin.

Les caresses des rayons du soleil au travers des rideaux de la chambre de la Valentine aident cette dernière à se réveiller dans les meilleures conditions possibles. Allongées toute confortablement dans son chaleureux double lit super douillé, l'adolescente s'étire tout le long du corps dans un soupire de bien-être relaxé matinal. Les yeux encore fermés, elle sourit. Un visage angélique qui se lève du bon pied ! Un petit bâillement pointe le bout de son nez, puis elle se redresse à l'aide des coudes et ouvre les yeux.

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Une chambre lumineuse, parfaitement rangée où fourmille pourtant une multitude de petits produits de beauté en tout genre. Mais aussi des livres, des vêtements, des feuilles de cours... Et ce, sans pour autant que rien ne semble être en bordel. Valentine, dans un geste fluide, ôte la couette de son corps qui se réveille, et s'assoit sur le bord du lit, en posant ses pieds nus à même le sol. Elle s'étire une fois de plus, en tendant ses bras vers le ciel ! Et elle se lève enfin. L'adolescente marche tranquillement jusqu'à un coin de sa chambre, où repose une étagère rangeant une vaste quantité de vinyles. Une aficionado de la musique ? Peut-être, il semblerait. Après quelques petites secondes de sélection, elle finit par se décider sur lequel choisir, et le prend. Elle se tourne ensuite vers une platine vinyle reposant juste à côté, et met en place la musique.

La jeune fille règle le son de l'audio, puis commence à voir son bassin de déhancher doucement au rythme de la musique. C'est ensuite ses épaules qui suivent le mouvement, et elle fait glisser ses pieds au sol pour quelques pas de danse maîtrisés ! Souriante, c'est ainsi qu'elle se réveille. La musique continue de tourner en fond, et elle finit par se diriger vers une autre étagère, où repose moultes quantité de vernis à ongles. Elle fait glisser ses doigts sur la collection, avant de prendre en main un vernis d'une couleurs mélangeant un bleu océanique légèrement rosé. Valentine se remet au centre du lit, assise, puis, elle commence très délicatement à se colorer les ongles des doigts de pieds. Néanmoins, il semblerait que le produit qu'elle se pose sur les ongles ne soit pas du définitif. Quelques touches avec les doigts, et le tout disparaît. Merci au monde de la magie pour offrir de tels utilités ! Elle s'amuse alors simplement à voir le résultat que cela donne en dosant différemment ce qu'elle se pose sur les ongles des doigts de pieds, comme une petite princesse. De temps en temps, elle se relève et va chercher un vernis d'une couleur différente, pour tenter d'autres combinaisons. Elle s'amuse ainsi un bon moment, toujours charmée par la musique qui se joue dans la chambre.

Jusqu'à ce que tout cette ambiance angélique soit troublée par un son déstabilisant forçant le passage de part la pièce d'à côté. Une autre musique s'est lancé soudainement ailleurs dans la maison, sauf que là, le volume et bien trop fort et empêche Valentine d'écouter tranquillement sa propre musique ! Elle vient au mur de sa chambre, celui face à son lit, et y donne quelques coups.

- Fé' ! Moins fort ! Tu la mets toujours trop fort !

Dans la chambre d'à côté, c'est en effet une autre musique qui est jouée, bien plus fort et bien plus élevée !

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Félicia est debout, sur son lit, encore en pyjama, occupée à danser, à chanter, à sauter !

- Woh ! Yeah ! Kick start my heart, give it a start !

Complètement en immersion dans son amusement, elle se lance dans du air guitare et n'entend pas le moins du monde sa grande sœur l'appeler à baiser le son. Elle danse, elle secoue la tête, elle finit encore plus décoiffée qu'elle ne l'était au réveil ! Au bout d'un moment, plus loin lors de la chanson, elle ramasse un paquet de biscuit fermé qui traînait encore dans sa chambre et s'en sert de micro improvisé pour chanter avec. Elle ne s'arrête pas de danser, même si désormais, elle entend distinctement toquer à sa porte. C'est quelqu'un qui toque fort, quelqu'un qui n'a pas l'air d'accord avec le jeu de Félicia ! Mais elle continue de danser, encore et encore, jusqu'à ce que le morceau touche à sa fin. L'adrénaline retombe. Elle repose le paquet de biscuit et passe un regard devant la glace. Effectivement, la jeune Félicia a bien l'air épuisée après s'être autant donné sur cette chanson ! Elle approche ensuite de la porte de la chambre, et l'ouvre. Et ce qu'elle y est trouve, sans surprise, c'est une Valentine qui n'a pas l'air joyeuse.

- Fé', t'abuse beaucoup trop ! C'est tellement fort, j'entend même plus ma musique, tu va réveiller tout le quartier !

- C'est toi qui abuse, viens danser !

- Non merci, je préfère le calme au matin. C'est tout le temps pareil avec toi.

- Arrête de soûler un peu. Tu casse les pieds.

Et sur ces mots, Félicia retourne auprès de sa platine personnelle et change de disque. Valentine ne s'embête pas pour entrer dans la chambre, et suivre Félicia de très près.

- Je vais baisser le son de ta platine, tu gêne toute la maison.

- Dégage !

Les deux jeunes filles commencent à se chamailler physiquement, où Valentine essaie de se frayer un chemin pour que ses mains puissent régler la platine, tandis que Félicia essaie de l'en empêcher tout en changeant de disque ! Elles essaient de se pousser, de s'embêter, jusqu'à ce que Félicia parvient à son objectif et une nouvelle musique se lance.

- She's my cherry pie !

Félicia se met à rire, et à chatouiller sa sœur qui essaie encore de modifier la platine, sans y parvenir.

- Sweet cherry pie ! Oh yeah !

Les chamailleries des deux jeunes filles se transforment en jeu, en amusement, et Valentine finit par danser elle aussi, dans une bonne humeur qui a rapidement récupéré sa place à l'encontre de la frustration ! Elles dansent désormais ensemble, et rigolent. La porte de la chambre est toujours ouverte, et au bout du couloir, il est possible de voir une troisième jeune fille, la plus jeune. Camille, dernière sœur Wellington, emprunte les escaliers pour descendre. Elle est aussi encore en pyjama, mais avec des vêtements dans les bras. Elle descend les escaliers calmement, tout en émettant un petit bâillement. C'est surement la musique bien trop forte qui a réveillé la petite fille.

Une fois en bas, elle marche et traverse le salon. Elle jette un petit coup d’œil dans la cuisine et ne voit personne. Elle continue sa petite expédition jusqu'à la porte de la salle de bain et essaie de l'ouvrir, mais c'est fermé.

- Maman ?

De l'autre côté de la porte, malgré la musique encore audible au rez-de-chaussé de la maison, Camille parvient à entendre un doux bruit de mouvement d'eau. Et aussi et surtout, la voix de sa maman adorée.

- Deux petites minutes ma puce.

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Dans la chaude eau du bain se trouve la maman de ce trio de jeunes filles uniques. Une femme grande, détendue malgré l'énergie ambiante de la matinée, et surtout satisfaite. Si les murs de la maison donnent des pièces un minimum insonorisées, elle entend tout de même les jeux de musiques et l'amusement qui a gagner deux de ses filles. De quoi laisser se dessiner sur ses lèvres un petit sourire heureux, alors que ses yeux sont encore clôt. Cette maman, elle n'est pas vieille. La trentaine, à tout casser. Elle profite encore quelques instants de la douceur de ce bain matinal. La salle de bain sent bon. Une petite odeur fruitée, estivale, enchanteresse. Il y a une fenêtre, une fenêtre ouverte, laissant le chant des oiseaux adoucir l'ambiance.

Puis, finalement, la femme en question se redresse, et sort du bain, en posant d'abord un pied sur la serviette posée au sol, puis le second pied. Elle attrape une autre serviette, qui elle, était accrochée au mur, puis se sèche tranquillement, en se regardant dans la glace. Elle est une femme satisfaite, et ce, malgré sa vie qui n'a jamais forcément été parfaite. Car au delà d'être une mère, elle est une mère seule, qui ne peut compter que sur elle pour offrir à ses trois enfants la vie dont elles rêvent. Mais elle s'en sort. Elle s'en sort vraiment très bien. Et rien ne pourrait la rendre plus heureuse que de savoir ses progénitures encore plus heureuses.

Elle s'essuie le corps, de haut en bas. Elle raccroche la serviette et s'en munie d'une autre, plus petite, d'une matière différente, et s'essuie un peu les cheveux. Vaguement. Et enfin, elle entame certaines manœuvres de beauté, en usant de deux ou trois petits ustensiles pour embellir certains traits du visage, sans jamais en abuser. Elle s'habille finalement, tranquillement, et s'occupe ensuite de ses cheveux. Elle fait ça bien, précisément. Comme si elle avait le désir d'être désirée. En temps que mère célibataire, c'est bien quelque chose de commun.

Vint alors enfin le moment où la femme est prête. Elle sort de la salle de bain, fraîche, habillée comme il faut. Et en baissant la tête, elle y trouve sa Camille, qui attendait sagement à la porte. Elle s'abaisse vers elle et l'embrasse sur le front, avant de lui dire :

- Excuse-moi, je sais que je suis longue. Tu as bien dormi ma chérie ?

Un hochement de tête en guise de réponse, ainsi qu'un petit sourire et quelques mots :

- Oui. On va aller voir pour ma baguette aujourd'hui ?

- Absolument. Impatiente ?

Camille hausse les épaules... avant qu'un petit sourire ne vienne trahir son impassibilité. Sa mère rigole doucement et lui ébouriffe les cheveux.

- La salle de bain est libre, ma grande.

Et alors que la petite fille entre dans ladite salle de bain, la mère avance tranquillement jusqu'à la cuisine où elle commence à concocter le petit déjeuner. Elle est rapidement rejointe par ses deux autres filles, où Valentine s'approche d'elle pour lui offrir un baiser sur la joue.

- Coucou maman.

C'est ensuite Félicia qui procède à la même chose, sur l'autre joue.

- M'man, est-ce que je pourrais avoir une avance sur mon argent de poche s'il te plaaaaait ?

- Commence par apprendre à ranger ta chambre, et après, on verra.

Félicia baragouine quelques mots tout bas, avant d'arrêter immédiatement dès l'instant où sa mère lui lance un regard bien spécifique. Valentine se met ensuite à aider sa mère à la conception du petit déjeuner, et Félicia sort ce qu'il faut pour mettre la table.

- Cette année, Camille entre à Poudlard, et je veux que vous veillez sur elle. Ne la laissez pas se faire influencer par les autres élèves plus grands qu'elle. Ne la laissez pas toute seule.

- Ne t'en fais pas maman. On a toujours veillé les unes sur les autres, ce n'est pas prête de changer !

- J'avoue, t'inquiète.

La mère leur sourit chaleureusement, avant de se détacher du plan de travail.

- Continuez, je reviens.

Les deux jeunes filles hochent la tête et la mère sort de la maison. Une fois dehors, la porte fermée derrière elle, elle croise les bras et profite de l'air extérieur, de l'air pur, ainsi que des rayons du soleil qui lui chauffe sa peau douce.

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Cette année sera la première année d'une série d'années où elle va se retrouver toute seule, éloignée de ses enfants. Elle s'en rend compte un peu plus chaque jours, et ce n'est pas pour l'enchanter ! Qu'est-ce qu'elles vont lui manquer ! Fort heureusement, elle pourra aller voir l'une d'entre elles les week-ends, à Pré au Lard, mais en ce qui concerne les deux autres, ce ne sera pas possible, et la mère sera solitaire tout le reste de la semaine. Elle reste dehors quelques instants, avant que son ouïe ne soit quelque peu troublée par quelques chamailleries résonnant dans la maison. Sa réaction, à l'inverse de ce que l'on pourrait penser, est qu'elle sourit. Elle se retourne et avance pour retourner dans la maison et s'occuper de ses enfants pour les quelques derniers jours qu'il lui reste, avant qu'elles ne disparaissent pour Poudlard...

Un autre jour, ou plutôt une nuit.

1h30 du matin.

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La chambre de Valentine est plongée dans une obscurité approximative. La lumière de la lune éclaire légèrement l'intérieur, de quoi voir vaguement ce qu'il se passe autour de soit. L'adolescente en question, elle est allongée dans son lit. Sous la couette douillette, elle ne semble néanmoins pas dormir. La tête tournée en la direction de la fenêtre, la jeune fille observe les rayons de la lune donner une teinte bleutée à son visage angélique. Le silence règne, l'apaisement est complet...

Du moins, jusqu'à ce que la porte de la chambre ne se mette à grincer légèrement. Valentine tourne immédiatement le visage dans la direction du bruit du grincement, et fronce doucement les sourcils, un peu comme si ça allait lui permettre de mieux voir dans le noir. La porte est tout simplement en train de s'ouvrir...

- Qui est là ?..

Demande-t-elle alors, dans une petite voix craintive. Elle se sent en sécurité chez elle, entourée de sa petite famille. Mais elle en a lu des histoires, et elle reste une enfant, alors son imagination débordante peut lui laisser s'imaginer toute sorte de scénario possibles, tel que par exemple, un monstre des ombres qui viendrait lui rendre visite, les terribles griffes de la nuit !

- Chhh... c'est moi...

Lui répond alors dans un chuchotement une voix bien familière. Aucune terreur nocturne ne vient hanter les nuits de la petite Valentine, il s'agit en fait de sa sœur adorée, Félicia. Immédiatement, la tension retombe, et la grande sœur demande alors ensuite :

- Fé' ? Qu'est-ce que tu viens faire ? Il est au moins une heure du mat'...

- J'voulais t'parler d'un truc.

La jeune fille aux racines blondes ne se gêne pas pour véritablement entrer dans la chambre de sa sœur, et fermer la porte derrière elle, dans un silence étonnant.

- J'y ai pensé pendant que j'dormais et j'avais envie d'en parler.

La lumière offerte par la pleine lune laisse apercevoir une jeune fille en pyjama, à pieds nus, les cheveux complètement en bataille. Apparemment, elle sort vraiment tout juste du lit.

- Ça pouvait pas attendre demain ?

- Si, surement, mais il fallait qu'j'en parle à quelqu'un sinon j'aurais pas dormis. J'suis passée par la chambre de Camille et elle dort et toi non on dirait, alors voilà.

- T'es trop chiante...

La plus jeune sœur de la pièce approche du lit où est allongée son aînée.

- File-moi une petite place.

Après un petit soupire, Valentine se décale et relève la couette de son grand lit moelleux, accordant alors un petit peu de place pour que sa sœurette puisse y entrer. Alors la sœurette en question y grimpe ! Elle s'assoit au bord du lit, passe une jambe sous les couvertures, puis une autre, jusqu'à finir allongée dans le lit, où elle se met face à sa sœur qui la regarde.

- Bon alors, qu'est-ce que tu veux ?

- Maman est pas au top.

Valentine fronce légèrement les sourcils, soucieuse.

- De quoi ? Elle a un soucis ?...

- Bah t'sais, elle le montre pas, mais moi j'vois tout.

- Mais de quoi tu parle, elle est triste ?

- Quand on va entrer à Poudlard cette année, ce sera avec Camille, tu vois ? Maman elle sera toute seule.

La jeune Valentine reste silencieuse une petite seconde. Elle a conscience de ce problème, elle y a déjà pensé, mais malheureusement pour elle, l'entrée à Poudlard pour les trois jeunes filles est inévitable, maman devra faire avec ! Et savoir ça, ça attriste tout autant l'adolescente.

- Bah j'sais... Mais à part passer du temps avec elle, qu'est-ce qu'on peut faire ?

Félicia bouge un peu ses jambes sous la couette, pour trouver une position plus agréable, et répond :

- J'avais une idée. 'Faut qu'on lui prépare un méga cadeau. 'Faut qu'avec Cam' on organise un truc, ou on fait quelque chose pour lui offrir, toutes les trois. T'en pense quoi ? Un truc qui lui fera rappeler tous les jours qu'on l'aime.

- Ouais... ouais ! Mais t'as une idée ?

- Peut-être un collier. Mais pas juste un collier, une sorte de symbole véritable. Il faut que le pendentif soit un truc de fou, mais pas un truc au pif'. Un truc de nous.

- Un truc de nous ? Tu veux dire, une part de nous ?

- Ouais, un truc du style. Il faut qu'on le fabrique nous-mêmes. Avec par exemple, je sais pas, des pierres précieuses et tout, des diamants...

Valentine baille doucement, l'heure est très tardive.

- On trouvera jamais de diamants comme ça, ou alors ce sera super cher. On a pas assez d'argent de poche.

- Bah 'faut trop qu'on trouve. On pourra pas envoyer des lettres tous les jours à maman, on aura pas toujours le temps.

- J'sais pas où trouver des pierres précieuses... mais j'connais peut-être quelque chose qui y ressemble.

Félicia hausse immédiatement les sourcils.

- Bah vas-y, accouche !

- Il faudra qu'on persuade madame Brandevin de nous emmener quelque part, d'abord.

- Où ?

- La crête.

Une petite seconde se silence, que Félicia brise ensuite :

- C'est quoi ton idée ?...

Valentine esquisse un sourire malicieux sur ses douces lèvres, et lui répond :

- J'te dirais demain, t'avais qu'à pas te croire toute permise à venir dans ma chambre à une heure du mat' !

- Mais ! T'abuse trop ! Balance !

- Nan !

Valentine lui tire la langue, amusée, et Félicia hausse la voix :

- Balance !

- Tais-toi ! Tu va réveiller tout l'monde !

- J'm'en fou ! Dis ! Dis !

Félicia commence à secouer sa sœur en la prenant par les épaules, mais cette dernière se défend. Aucun véritable gestes brusques, en revanche.

- Dégage !

Mais c'est alors qu'après quelques secondes de chamailleries, toutes les deux se calment.

- Vas-y, t'es chiante des fois.

- C'est pas sûr qu'on puisse se rendre à la crête, alors c'est mieux que j'te dise pas plutôt que de donner de faux espoirs.

- M'ouais. Si tu l'dis, ma grosse.

- C'est toi grosse.

Quelques petite secondes de silence, calmes, délicates. Toutes les deux restent simplement allongées, profitant de l'atmosphère de la nuit, une nuit douce et enchantée par une lune bienveillante.

- J'dors avec toi.

- Si tu veux... prends pas toute la place.

- C'est toi qui prends toute la place, avec tes gros bourrelets.

- J'ai littéralement aucun bourrelets, va t'acheter des lunettes. C'est toi qui doit faire gaffe, tu mange trop de patacitrouilles.

- Miroir, tout c'que tu dis se retourne contre toi.

Alors que Valentine avait finit par fermer les yeux lors de ces petites chamailleries attendrissantes, elle souffle du nez en entendant cette dernière réplique et, souriante, elle donne un tout léger coup de pieds à sa sœur, qui ne cause évidemment aucun dégâts. Et la sœur en question ne réplique même pas. Elle aussi a les yeux fermés désormais. L'heure est si tardive, et les deux jeunes filles, aux air angéliques cette nuit, ne disent plus un mot. Le silence vient de s'abattre dans la chambre. Un silence enchanteur, qui permet, au delà de ça, d'endormir les deux jeunes adolescentes, l'une à côté de l'autre.

Une simple scène supplémentaire de la vie des Wellington, renforçant toujours plus leurs liens, leur proximité.

La porte fait toc toc toc !

La porte s'ouvre immédiatement, et ce n'est personne d'autre que Valentine en personne, souriante et pleine de vie, observant qui vient d'arriver.

Magie, magie ! C'est Gabriel ! Il est tout souriant en voyant Valentine.

-Salut ! C'est moi !

- J'suis contente de te voir !

Toujours souriante, elle s'avance vers lui pour le prendre dans ses bras quelques instants, témoignage d'affection et salutation combinés.

- La route s'est bien passée ?

Sait-on jamais.

Gabriel sourit.

-Moi aussi je suis content de te voir, vraiment !

Il lui repond ensuite,

-Oui, ne t'en fais pas !

- Tu as des affaires ? Il y a pas tes parents ?

Demande-t-elle en vérifiant si justement il y a ce qu'elle énumère.

Gabriel lève la main dans laquelle il tient un sac de bagages.

-Si, et je me suis débrouillé pour venir, j'ai pris le train, mais il ne risquait pas d'il y avoir mon père.. héhé..

Malaise.

- Désolée.

Oupsi. Valentine et ses trous de mémoire, c'est terrible... heureusement, tout vient de lui revenir. Mais pour ne laisser aucun blanc malaisant s'installer, elle recule et entre dans la maison, invitant l'invité à la suivre.

- Bienvenue à la maison.

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Un beau salon, tout beau tout propre. Quelqu'un descend les escaliers !

Gabriel suit donc Valentine, et ses yeux se posent un peu partout dans la pièce.

-Woaah, c'est joli chez toi.

- Je trouve aussi.

Bah oui !

- Tu peux mettre ta valise dans ma chambre, je vais te montrer. Ensuite, la nuit, tu peux dormir avec moi, mais à côté, on a des matelas.

Elle n'oserait pas proposer de partager sa couette avec Gabriel, après tout, môman est encore dans le coin, ça ne serait pas très sérieux !

- Ou dans le lit de Félicia. Elle est pas là en ce moment, elle est chez une fille.

Hop hop, descendant des escaliers c'est la daronne en question. Grande et droite, elle pose le regard sur le jeune Poufsouffle.

- Alors c'est toi, Gabriel.

Et elle lui sourit. Quand même ! Elle a du déjà entendre parler du jeune homme.

Gabriel se tient soudainement, un peu plus droit et sourit à la dame qui vient d'arriver, ça devait être la môman.

-Euh.. Oui, c'est moi, bonjour. Ravi de faire votre connaissance Madame.

Valentine sourit, et reste silencieuse ce coup-ci, laissant les présentations se faire.

- Ravie de même.

Lui répond-t-elle avec politesse, néanmoins sans stopper de l'inspecter de bas en haut, mais pas intrusivement. Réflexe maternel, elle vérifie juste s'il n'a pas une dégaine de voyou. Elle reprend ensuite la parole :

- Je serais ravie de faire plus ample connaissances avec toi... mais non.

Diantre.

- Je dois vous laisser, je reviens probablement en fin de journée, voir cette nuit.

Elle se tourne ensuite vers sa fille adorée.

- Je vous fais confiance. Et Valentine, si ton ami ne se tient pas bien, tu sais où sont les clés de la cave.

Elle sourit, amusée, puis regarde ensuite Gabriel à qui elle fait un clin d’œil, avant de reprendre sa marche vers la porte d'entrée de la maison. Shirley, peu importe les dimensions, elle aime bien le second degré.

Gabriel se montre souriant.

-Oh, peut-être plus tard alors ?

Répond-il avec tout le respect possible ! Avant de faire les grands yeux quand il entend parler de la cave, mais il comprend que c'est pour rire quand il voit le clin d'oeil, alors il ricane.

-Je me tiendrais à carreaux alors !

Valentine sourit, toute autant amusée.

- C'est promis maman.

Elle regarde ensuite Gabriel, en profitant pour le dévorer un peu des yeux. Elle grandit, elle ressent des choses nouvelles maintenant quand elle contemple un garçon qu'elle trouve attirant.

- A plus tard les enfants.

Elle ouvre la porte et sort de la demeure, laissant les enfants tranquilles.

-A plus tard Madame !

Il regarde ensuite Valentine, elle est toujours aussi jolie, tout va bien

-Elle a l'air gentille ta maman ! Du coup, je pose où mes affaires?

- Viens.

Elle lui prend la main et l'invite à la suivre, pour monter rapidement les escaliers.

Il lui attrape donc la main, et la suite sans un mot.

Ils arrivent jusqu'à la chambre de la jeune fille.

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- Voilà ma chambre ! Il y a de la place pour deux dans le lit si tu veux, mais je pense que ma mère aurait dit non.

La chambre est idéale, lumineuse, très propre et relativement rangée correctement. Quelques vêtements féminin traînent ça et là, mais rien d'anarchique.

Gabriel arrive donc et pose son sac, à un endroit où ça ne gêne pas évidemment.

-Euh.. Bah..Comme tu veux..

Gabriel ne sait pas vraiment quoi répondre en fait.. héhé, il s'attendait à ce moment, mais ça reste gênant.